Comment faire pour que mon enfant ait confiance en lui?

Une vidéo postée sur youtube de la psychologue américaine Caris Nixon a fait expérimenter à ses étudiants un état appelé l’impuissance apprise. Le principe de l’expérience est simple: chaque étudiant reçoit une feuille sur laquelle sont écrits trois mots. Chaque mot est une anagramme. Dès que les étudiants ont terminé de résoudre une anagramme, Caris Nixon leur demande de lever la main. Pour le premier mot, la moitié des étudiants située à droite lève la main. Idem pour le deuxième et le troisième mot. Laissant à chaque fois, l’autre moitié des étudiants dépités. A la fin de l’expérience, la psychologue leur dévoile le subterfuge: elle a distribué deux listes différentes.

Dans la première distribuée aux étudiants à droite, les deux premières anagramme sont faciles à résoudre. Tandis que dans la deuxième distribuée aux étudiants à gauche, les deux premières n’ont pas de solution. Le plus surprenant dans tout cela : la troisième anagramme était la même dans les deux listes et elle était facile à résoudre. Une question se pose alors « Pourquoi les étudiants située à gauche n’ont pas réussi? »

Tout simplement parce qu’en moins de cinq minutes, ils ont tous les symptômes de l’impuissance apprise: ils étaient démotivés, abattus et avaient une vision négative d’eux-mêmes.

Un phénomène rassurant: la confiance en soi n’est pas immuable, elle évolue… Un enfant qui n’a pas confiance en soi à trois ans pourra tout à fait être une personne très sûre d’elle à 15 ans. A l’inverse un enfant très sûr de lui à 7 ans pourra manquer terriblement de confiance en lui à l’âge adulte. La confiance en soi peut véritablement se travailler. Vous pouvez la faire évoluer chez votre enfant!

Première étape pour favoriser la confiance en soi de votre enfant : éviter de lui montrer vos angoisses.

En tant que parents, nous sommes toujours inquiets pour nos enfants. Nous nous demandons s’ils vont bien s’intégrer à l’école, s’ils dorment suffisamment, s’ils mangent assez, s’ils ont des copains, s’ils vont avoir de bonnes notes etc… Les enfants sont des éponges. Ils vont ressentir vos angoisses. Ces dernières leur envoient le message « mes parents sont inquiets pour moi. Cela signifie que je ne suis pas capable de…. »

Votre enfant doit sentir que vous vous intéressez à lui, à ce qu’il fait, à ce qui se passe dans sa journée. Mais il ne doit pas sentir d’inquiétude; Evitez notamment de poser trop de questions. Vous pouvez par exemple lui demander comment s’est passée sa journée, avec qui il a joué dans la cour de récréation. Mais si vous voyez que votre enfant ne développe pas plus que ça sa réponse, arrêtez de lui poser des questions. En insistant avec des phrases telles que: » Est-ce-que tu as des copains? Est-ce qu’ils sont gentils avec toi? Est-ce que des enfants t’embêtent dans la cour de récréation? » , votre enfant va sentir votre angoisse. Et cela va le rendre inquiet à son tour et diminuer sa confiance en lui.

Deuxième étape pour favoriser la confiance en soi de votre enfant : revoir votre degré d’exigence vis-à-vis de lui.

Nous vivons dans une société qui a le culte de la performance. Il faut réussir dans tous les domaines. Mais si nous sommes trop exigeants avec notre enfant, nous allons entretenir chez lui un sentiment d’échec. Par exemple, mon fils est très cérébral. Il peut passer des heures à lire, à résoudre des énigmes, à faire des puzzles. En revanche, tout ce qui est en rapport avec le sport, ne l’intéressent absolument pas. Et, c’est ok! Il est important de ne pas exiger de notre enfant qu’il soit bon partout, qu’il s’intéresse à tout.

Et enfin pour favoriser la confiance en soi de votre enfant, n’hésitez pas aussi à créer des opportunités de réussite.

Ainsi, vous transmettrez à votre enfant une énergie positive, qui va le booster! N’hésitez pas à le solliciter pour accomplir des petites choses, pour lesquelles vous savez qu’il est capable de les réaliser!